GT Adaptation aux changements climatiques

Le dérèglement climatique a un effet sur les aléas climatiques extrêmes en France. Selon l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC), on peut anticiper, dès la période 2021-2050 : des vagues de chaleur plus fréquentes, intenses et longues ; des vagues de froid moins fréquentes ; une aggravation des risques de sécheresse et de retrait-gonflement des argiles (RGA) ; des phénomènes de pluie extrême ; un accroissement du risque de submersion marine, un risque accru de tempêtes et vents violents ; des feux de forêt ; des mouvements de terrain.

France Assureurs a estimé dans un rapport de 2015, mis à jour en 2021, une hausse de 93% du coût occasionné par les dommages matériels causés par le climat entre 2020 et 2050. De même, l’étude de l’OID pour le compte de l’ADEME, réalisée dans le cadre des travaux sur les scénarios de neutralité à 2050, évoque selon les prédictions relatives au scénario tendanciel une multiplication par 3 du nombre de bâtiments concernés par les risques de sécheresses et RGA ; par 3 du nombre de bâtiments situés en France métropolitaine concernés par les risques de stress thermique ; par 2,5 du nombre de bâtiments concernés par les risques d’inondations.

En France, dans le champ de l’urbanisme et de la construction, il apparaît que l’atténuation du changement climatique demeure la préoccupation dominante. La notion d’adaptation, pourtant évoquée dans les rapports du GIEC et retranscrite dans le Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC), apparaît mal définie et peu prise en compte. Toutefois, l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans ce secteur est nécessaire. Les enjeux sont importants :

  • Renforcer ou, a minima, préserver le confort d’usage, la sécurité des occupants et l’intégrité des bâtiments. Dès la conception, puis dans les phases de gestion ou de réhabilitation, l’aménagement intérieur et extérieur des bâtiments deviennent alors aussi importants que leur structure.
  • Anticiper les changements qui s’annoncent et se préparer aux nouvelles conditions qui s’imposeront à tous. Il ne s’agit plus uniquement de « lutter contre », mais d’apprendre à « vivre avec », en solidarité face aux aléas, en réduisant les conséquences et la gravité de leurs impacts.

Pourtant force est de constater que les bâtiments actuels (construits et en construction) ne sont pas ou peu adaptés. Si de nombreux freins sont identifiés qui limitent la prise de conscience - décalage des horizons temporels, manque de compréhension et d’expertise sur les scénarios prospectifs, manque d’outils opérationnels à disposition des acteurs et faible prise en compte aujourd’hui dans la réglementation et la normalisation -, il apparaît urgent d’agir notamment en :

  • Prenant en compte l’évolution du climat et l’exposition aux différents aléas dans les études de conception,
  • Considérant le confort d’été comme un enjeu majeur des programmes neufs et de rénovation,
  • Organisant une montée en compétence globale de la filière sur les sujets relatifs à la résilience des bâtiments.

L’enjeu concerne le périmètre associé aux bâtiments neufs auquel il convient d’ajouter la parcelle, en s’intéressant en particulier aux phases de conception, de suivi de la construction et de réception sans exclure toutefois la phase d’exploitation qui contribue à être un des leviers identifiés pour un environnement bâti résilient. Par ailleurs, les propositions développées couvriront également les territoires d’Outre-Mer où ces enjeux s’expriment de façon encore plus urgente et prégnante.

Ce travail vise à déterminer ce qui serait important et incontournable pour un bâtiment durable ambitieux en termes d’adaptation selon une approche multicritère dans la limite des connaissances actuelles.

La première étape des travaux de ce groupe de travail portera sur l’élaboration d’une grille d’analyse des risques et un diagnostic de vulnérabilité. Elle inclura de plus des travaux préparatoires pour préfigurer le lien entre inconfort thermique et impact sanitaire.

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Clôture des inscriptions le 21 septembre 2023. Après cette date, pour toute inscription, contacter planbatimentdurable@developpement-durable.gouv.fr

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